Scooters électriques EVT
Edouard - EVT 4000E
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Bon, à moi de m’y mettre et de me fendre d’un petit compte rendu de mes aventures sur EVT 4000.

C’est en partie suite à des témoignages d’utilisateurs satisfaits glanés ici ou là sur le Net que j’ai finalement opté pour ce scooter, dont je suis on ne peut plus satisfait. Mais reprenons d’un peu plus haut, c’est le cas de le dire. J’habite un petit village de montagne située à neuf kilomètres de Chambéry. Ça grimpe tout du long, avec quelques passages difficiles à négocier, notamment un raidillon à la sortie d’un lieu dit appelé « Grand Bois ». Je roulais jusqu’alors en voiture, déplaçant deux tonnes de ferraille pour acheminer mes 70 kg sur mon lieu de travail, ce qui ne me satisfaisait guère au plan écologique.

Au mois de mai dernier, je me suis trouvé contraint d’enfourcher pour la première fois de ma vie un scooter électrique afin d’honorer un rendez-vous de boulot. J’étais très sceptique vis à vis de cet engin que personne n'utilisait jamais dans l’entreprise et qui passait le plus clair de son temps relégué dans un coin du parking, victime des préjugés anti-électrique. Après m’être fait expliquer le fonctionnement de la bête (un Scootélec Peugeot pour ceux à qui ça dit quelque chose), je l’ai enfourchée et j’ai tourné la poignée de gaz – de watt, devrais-je dire. Stupeur, un élan puissant m’a droppé en quelques minutes à l’autre bout de Chambéry ! Une véritable révélation. Dés lors, je n’ai plus utilisé autre chose que le Scootélec pour me déplacer en ville, gagnant un temps précieux sur tous les types de parcours et apprenant à manier cet engin parfaitement silencieux qui me donnait l’impression de pratiquer un sport de glisse plutôt que de piloter un deux-roues. A l’automne, ma décision était prise : il m’en fallait un ! Hélas, en me renseignant auprès de chez Peugeot, j’ai appris avec consternation qu’ils venaient de suspendre la fabrication du Scooételec, faute d’un marché suffisamment porteur. L’électrique était pourtant sur le point d’exploser en terme de ventes, et c’est le moment que choisissent ces pionniers français pour débrancher leur prototype…

J’ai donc commencé à écumer les forums, pour voir quels autres modèles existaient. Très vite, deux d’entres eux ont retenu mon attention. Le mythique Scooler Alel (une bête mise au point par l’ingénieur qui avait justement contribué en son temps à la création du Scootélec) et l’EVT 4000, petit engin pêchu made in Taiwan (pardon Peugeot, mais quelle idée aussi de baisser les bras). Le Scooler peinant à négocier la phase d’industrialisation en dépit de ses performances ébouriffantes (50km/h pour 100km d’autonomie -batterie garantie à vie – alors, messieurs de chez Peugeot, on fait quoi ?) Je me suis rabattu sur le succédané auquel ce site est consacré l’EVT 4000 ! Bilan après un mois d’utilisation et 500km au compteur : positif sur toute la ligne. Le matin, je quitte en silence mon village de montagne endormi. Un quart d’heure plus tard, je suis dans le parking souterrain du boulot, ôtant mes gants et mon casque après une plongée vers les lumières de la ville, avec pour uniques bruits celui du vent dans les oreilles et le très léger sifflement de mon moteur dans la nuit. Du Spielberg ! ET aux commandes de sa soucoupe ! Au retour, j’avale sans difficulté les premiers lacets de la route montagneuse. Puis mister Bip me signale les pics de courant, allumant sa led orange pour me prier de décélérer et de trouver un couple moteur plus adéquat. Je mentirais en disant que je monte chez moi à 50km/h. C’est plutôt de l’ordre des 30/35, selon le pourcentage de la pente. Mais ça me va, je respire le bon air et j’observe les vaches dans les champs. L’automne a été splendide dans le massif des Bauges. Hier, les premières gelées matinales sont arrivées. Je compte rouler en EVT tout l’hiver afin de le tester dans toutes les configurations, y compris par temps de neige et de verglas. Je pousserai la bête dans ses retranchements, quitte à ce qu’elle tombe morte sous moi !

Si l’électrique passe l’épreuve avec succès, je pense que j’achèterai un Scooler au printemps prochain. Il devrait être sorti d’ici là, aux dernières nouvelles. Je refilerai l’EVT à mon fils aîné, qui lorgne dessus et s’apprête à passer son BSR. Indébridable, 50km/h maxi, autant de gages de sécurité. Merci à tous d’avoir pris le temps de me lire. La suite au prochain numéro.

Wattboy